Régimes pluviométriques
Des hauteurs moyennes annuelles de précipitations montrant les zones les plus pluvieuses :
Les cumuls annuels les plus élevés se situent dans le Nord-Est entre Rochambeau et St Georges avec une moyenne de 3500 à 4000 mm par an.
A l’opposé, les communes d’Awala-Yalimapo et Mana à l’extrême Nord-Ouest du département sont les moins arrosées : 1800 à 2000 mm par an. L’arrière pays au sud de Camopi et l’ouest vers le Maroni reçoivent environ 2500 mm en moyenne annuelle.
du nombre moyen annuel de jours avec précipitations >= 1 mm permettant de repérer les régions les plus souvent arrosées :
Le nombre de jours de pluies le plus faible, 140 à 150 jours en moyenne par an se situe sur l’extrême Nord-Ouest, secteur de Awala-Yalimapo. En revanche sur le Nord-est, le nombre moyen de jours de pluie dépasse le plus souvent 200 jusqu’à atteindre 250 sur la région de Cacao.
Un peu de géographie
Les terres basses de la plaine du littoral, d’altitude souvent inférieure à 30 m, sont parsemées de collines telles que la montagne des Pères près de Kourou (alt:152m).
L’intérieur de la Guyane, vaste moutonnement d’altitude moyenne entre 100 et 200 m est dominé par quelques massifs culminants autour de 800 m (montagnes Inini-Camopi axées de Maripasoula à Camopi).
Les surfaces supérieures à 500 m représentent une très faible superficie de la Guyane.
Pour plus d’informations cliquer sur la carte ci-dessous :
Climatologie des pluies : l’intérieur de la Guyane est mal connu
La faible densité des points de mesures dans l’intérieur des terres ne permet pas une bonne connaissance des pluies sur les régions continentales.
En 2014, au sud d’une ligne Saint-Laurent/Saint-Georges, seuls 7 postes apportent des relevés de pluies : Apatou, Grand-Santi, Papaïchton, Maripasoula, Saint-Elie, Saül et Camopi.
Sont également mal connues, les pluies qui tombent sur les reliefs, par exemple les collines autour de Cayenne, Roura et Régina.
L’importance de l’effet continental sur les pluies en Guyane
Au-dessus des océans tropicaux, la structure dominante du cycle quotidien est un maximum de précipitations la nuit (étude Yang et Smith 2006) avec un pic en fin de nuit pour les systèmes les plus actifs.
Au-dessus des terres (régions intertropicales) le maximum des pluies intervient en milieu ou fin d’après-midi.
La Guyane est à la fois influencée par les pluies nocturnes d’origine océanique (issues de la ZIC) et par la convection continentale en cours de journée, sous l’effet du réchauffement diurne.
1- Cayenne et Kourou CSG, en bord de mer : prépondérance des pluies nocturnes et matinales, plus de 60% du total annuel, traduit l’influence dominante des pluies d’origine océanique (la ZIC).
2- Rochambeau, à 15 km de la côte, présente la même structure mais on discerne un début d’influence continentale : les pluies de l’après-midi et soirée (entre 12h et 24h) sont un peu plus importantes en pourcentage qu’à Cayenne et Kourou.
3- Saint-Georges et Saint-Laurent : les pluies de l’après-midi et du soir prennent le pas. L’influence de la ZIC s’atténue (surtout à Saint-Laurent) au profit de l’évolution diurne continentale.
4- Maripasoula à environ 220 km de l’océan : très nette prépondérance des pluies l’après-midi et du soir (plus de 80%) obtenues par la convection continentale diurne.
Le climat guyanais
Située entre 2°Nord et 6°Nord, la Guyane connaît un climat de type équatorial.
Cette position proche de l’équateur (et sa façade océanique) confère à la Guyane une bonne stabilité climatique.
Ainsi, on observe une grande régularité des vents et des températures qui varient faiblement au cours de l’année.
Seules les précipitations (ainsi que l’ensoleillement) montrent des variations annuelles conséquentes, c’est donc principalement le paramètre pluie qui détermine le rythme des saisons guyanaises.
Le cycle des pluies est lui-même intimement lié aux mouvements de la ZCIT, Zone de Convergence InterTropicale, appelée couramment ZIC en Guyane et aux Antilles.
Absence de cyclone sur la Guyane
L’absence de cyclone résulte de la faiblesse de la force de Coriolis au niveau des régions équatoriales (entre 5°Nord et 5°Sud de latitude).
La force de Coriolis est essentielle à la formation des phénomènes cycloniques.
Ces derniers circulent à l’écart de la Guyane : le schéma ci-contre montre la superposition de toutes les trajectoires des cyclones proches de la Guyane entre 1971 et 2000. Ces phénomènes se déplacent globalement vers l’ouest à nord-ouest.
A noter que le passage d’un cyclone au nord de la Guyane peut engendrer des effets indirects tels que le renforcement de l’instabilité, donnant de fortes précipitations ou des orages intenses sur la Guyane.
Les anticyclones maritimes permanents
L’anticyclone des Açores situé dans l’Atlantique nord dirige vers la zone équatoriale des vents de nord-est, alors que dans l’Atlantique sud, l’anticyclone de Sainte-Hélène dirige des vents de sud-est. Ces alizés se chargent d’humidité tout au long de leur parcours maritime.
La rencontre de ces vents s’effectue au sein d’une zone dépressionnaire (pression moyenne 1012 hPa) : la Zone Intertropicale de Convergence (ZIC). On y observe fréquemment des cumulonimbus, nuages à fort développement vertical donnant des orages et de fortes précipitations.
Au dessus de l’Atlantique équatorial, les courants aériens vont généralement d’Est en Ouest (vers la Guyane).
A quoi ressemble la ZIC ?
en instantané, au jour le jour, les images provenant des satellites montrent des masses nuageuses discontinues et une activité souvent très changeante, aussi bien en intensité qu’en localisation (l'attitude-longitude).
1 : amas convectifs de grande dimension 3 : nuages stratiformes faiblement pluvieux ou inactifs
2 : population de nuages convectifs (cumulonimbus) 4 : intervalles de ciels peu nuageux ou dégagés
sur des périodes plus longues, aux échelles de temps climatologiques (mois), les pluies de la ZIC présentent au contraire une structure relativement continue, exemples ci-dessous des moyennes en mars et en octobre près de la Guyane :
On remarque qu’en mars, les pluies sont au sud de la Guyane, alors qu’en octobre elles se produisent au nord : il s’agit du lent balancement saisonnier de la ZIC.
En effet, la ZIC n’est pas immobile, elle suit la position apparente du soleil avec un retard moyen de 10 à 12 semaines. Les anticyclones maritimes suivent cette même oscillation annuelle. Près de la Guyane, la position la plus au sud est atteinte vers le mois de mars, et la position la plus au nord vers le mois d’octobre (schémas d’après les résultats du programme TRMM de détection des pluies tropicales par satellite, période 1998/2007). Ces lents mouvements de la ZIC rythment les saisons en Guyane.
Evolution annuelle des pluies
Les lents mouvements nord-sud de la ZIC par rapport à la Guyane déterminent 4 saisons. Les dates de début et fin varient fréquemment selon les années, ainsi que l’activité pluvieuse à l’intérieur même des saisons.
1 - ’Petite saison des pluies’
De la fin novembre à mi-février
La ZIC se rapproche et passe une première fois sur la Guyane. Dans sa descente vers le sud, la ZIC aborde franchement notre département vers la mi-décembre. Auparavant, les prémices se font sentir pendant un petit mois, où quelques franges sud se détachent de la ZIC et abordent le littoral, y provoquant des pluies modérées, parfois fortes, mais qui restent brèves et localisées. Le passage du corps de la ZIC se traduit par un ciel entièrement gris, ces quelques journées (plus fréquentes en janvier) apportant des pluies abondantes. L’amplitude des températures faiblit et l’ensoleillement diminue par rapport à la saison sèche.
2 - ’Petit été de mars’
Mi-février à fin mars (période fluctuante d’une année à l’autre)
Cette période de l’année correspond à la position extrême sud de la ZIC qui stationne près de l’équateur, parfois même légèrement au sud, avant d’amorcer son retour vers la Guyane. L’alizé de nord-est se renforce ainsi que l’état de la mer et des périodes ensoleillées de plusieurs jours consécutifs agrémentent le ciel guyanais. Les averses se déclenchent en fin de nuit sur le littoral et plutôt l’après-midi dans l’intérieur des terres. Cependant, des pluies plus conséquentes sont toujours possibles, soit par suite d’une remontée temporaire de la ZIC (ou de sa marge nord) sur la Guyane, soit en relation avec un alizé de nord-est humide et instable.
3 - ’Grande saison des pluies’
Avril à juin
Cette saison voit la remontée de la ZIC qui passe une seconde fois sur la Guyane. Dès la fin du mois de mars, la ZIC aborde le sud de la Guyane et effectue sa remontée graduelle vers ses quartiers nord. Cette remontée est en général plus lente que la descente et s’effectue en avril-mai, voir jusqu’à mi-juin, mai étant le mois le plus pluvieux de l’année en Guyane. La ZIC ondule à proximité de notre département, s’y installant fréquemment. Les précipitations parfois copieuses sous un ciel très sombre, alternent avec des accalmies de quelques jours lorsqu’un soubresaut de la ZIC l’éloigne momentanément de la Guyane, les éclaircies reviennent alors et composent avec de brèves averses plus ou moins intenses.
Le mois de juillet représente la transition vers la saison sèche : la ZIC est en perte d’activité sur le département, même si elle y effectue toujours quelques incursions (généralement sa marge sud). Peu à peu, c’est l’évolution diurne qui prend le pas, se traduisant par le développement d’ondées ou d’orages en cours de journée au dessus des terres.
4 - ’Saison sèche’
Juillet à novembre
La ZIC se positionne au nord de la Guyane. Juillet (parfois aussi la 1ère quinzaine d’août) d’une part, la seconde quinzaine de novembre d’autre part, sont des périodes au cours desquelles les caractères de la saison sèche sont absents ou atténués. Dès juillet, le ciel guyanais retrouve de franches périodes ensoleillées, qui constituent cependant un élément moteur pour les averses orageuses de l’après-midi. La période vraiment sèche s’établit de mi-août à fin octobre, la ZIC étant repoussée loin sur l’océan au large de la Guyane, parfois inexistante. Un alizé de sud-est sec et stable s’installe plus ou moins durablement sur la région. Le temps devient très ensoleillé et chaud, avec une certaine aridité possible en bord de mer, alors que les journées dans l’arrière-pays sont émaillées d’ondées isolées, quelquefois d’orages intenses (après-midi, soirée). C’est l’époque des cyclones sur l’arc antillais et sur l’ensemble du bassin Atlantique-Caraïbes.
Répartition mensuelle des pluies
Sur ce graphique, on reconnaît les différentes saisons :
1 - premier passage de la ZIC en décembre et janvier
2 - le répit relatif qui s’intercale en février-mars (petit été de mars)
3 - second passage de la ZIC, plus important, en avril-mai-juin
4 - la saison sèche centrée sur les mois de septembre et octobre
On remarque également l’amplitude saisonnière plus faible pour Maripasoula : les saisons sont moins contrastées dans l’intérieur de la Guyane et les transitions plus progressives.
Typologie des précipitations
En Guyane, les précipitations sont le phénomène météorologique le plus remarquable. La Guyane est à la fois influencée par les pluies nocturnes d’origine océanique (issues de la ZIC ou Zone Intertropicale de Convergence) et par la convection continentale en cours de journée, sous l’effet du réchauffement diurne.
1) Les épisodes liés à la Zone Intertropicale de Convergence
Essentiellement les zones climatiques côtières ou du proche intérieur qui peuvent être concernées plus ou moins simultanément.
Durée : 1 à plusieurs jours voir plusieurs semaines.
Saison : en saison des pluies, quelques épisodes étant toutefois possibles durant le ’petit été de mars’.
La position de la ZIC (Zone Intertropicale de Convergence) influence fortement l’activité pluvieuse sur la Guyane. La ZIC est une zone de convection discontinue le long de la ceinture équatoriale, entretenue par la convergence des alizés. La succession d’épisodes pluvio-orageux actifs liés à la ZIC, parfois pendant plusieurs jours, peut entraîner des cumuls de pluie importants sur la Guyane, à l’origine de crues, d’inondations voir même de glissements de terrain.
La ZIC est à l’origine à la fois des événements de fortes pluies les plus étendus et les plus durables sur la Guyane.
C’est toute la région urbanisée de Cayenne à Kourou qui est la plus exposée aux forts épisodes pluvieux liés à la ZIC, ainsi que les communes voisines du proche intérieur (Macouria, Montsinéry, Matoury, Roura).
La carte ci-dessous indique la pluviométrie importante associée à la ZIC lors de la première quinzaine du mois d’avril 2000 :
2) Les épisodes liés aux ondes d’Est tropicales et aux cyclones tropicaux circulant au Nord de la Guyane
Essentiellement les zones climatiques côtières ou du proche intérieur qui peuvent être concernées plus ou moins simultanément.
Durée : quelques heures à plusieurs jours.
Saison : juin à octobre
La Guyane peut recevoir nuages et pluies lors du passage des ondes tropicales qui traversent l’océan Atlantique d’Est en Ouest depuis l’Afrique. Les ondes d’Est et les cyclones tropicaux, peuvent en effet parfois générer, à plusieurs milliers de kilomètres de distance, des lignes d’instabilité, provoquant l’espace de quelques heures, de fortes averses orageuses sur la Guyane. La Guyane n’est cependant pas directement touchée par les cyclones, du fait de la faiblesse de la force de Coriolis au niveau des régions équatoriales, force de Coriolis qui est essentielle à la formation des phénomènes cycloniques.
L’événement le plus marquant est celui du 25 et 26 août 1996, au cours duquel l’ouragan Edouard, pourtant situé à 1400 km au Nord-Est de la Guyane, a renforcé nettement l’activité pluvio-orageuse sur la Guyane.
La carte ci-dessous retrace la pluviométrie importante des 25 et 26 août 1996 sur la Guyane :
3) Les orages isolés :
Échelle inférieure aux zones climatiques
Plus nombreux dans l’intérieur des terres
Durée : 1 à 3 heures,
Saison : toute l’année, pic d’activité en juillet/août
Ce sont des phénomènes convectifs d’évolution diurne qui sont d’autant plus marqués que la masse d’air est humide et instable.
Ils peuvent survenir toute l’année en Guyane, mais sont plus nombreux au mois de juillet et août. Ces orages se déclenchent essentiellement l’après-midi et le soir quand les bourgeonnements nuageux prennent suffisamment d’ampleur. Ils sont plus nombreux dans l’intérieur, où la chaleur au-dessus des terres favorise leur éclosion lorsque la masse d’air est instable.
Ces orages isolés engendrent assez souvent des cumuls de précipitations de l’ordre de 50 à 80 mm en 1 heure, mais rarement des cumuls supérieurs à 140 mm en 3 heures. Ils sont donc assez rarement recensés dans les épisodes de ce site (qui retient un seuil de 140 mm en 1 jour pour La Guyane) mais ils peuvent néanmoins contribuer à atteindre le seuil fixé.
La carte ci-dessous indique la pluviométrie importante associée à des orages isolés dans la région de Maripasoula le 1er août 2000
Recueil des actes administratifs
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97370 Maripasoula
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